Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini a révélé lundi son intention de recenser les Roms vivant sur la péninsule, suscitant immédiatement une polémique au sein de l’opposition et de la coalition gouvernement fraîchement mise en place.
Le chef de file de La Ligue (extrême droite) a profité d’un passage sur une télévision régionale en Lombardie (nord), qui est sa province d’origine, pour dévoiler son intention de recenser les Roms en Italie, dans l’objectif de «voir qui, comment et combien ils sont».
De l’avis de Salvini, ce recensement permettra d’évaluer la possibilité d’expulser les Roms étrangers qui seraient en situation administrative irrégulière. Pour ce qui est des «Roms italiens, malheureusement, tu dois te les garder à la maison», a-t-il ajouté.
En revanche, le ministre italien a assuré qu’il n’était pas question de «fichage» mais plutôt d’établir un «état civil». Ce rétropédalage est intervenu après que Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S), avec qui La Ligue est en coalition, ait jugé cette opération d’«inconstitutionnelle ».
L’opposition a également condamné les déclarations de Salvini. Le chef du gouvernement «continue sa campagne électorale avec des mots plus aberrants», a estimé une sénatrice du Parti Démocrate (PD, centre-gauche), Simona Malpezzi, qualifiant ce recensement de «dernière trouvaille au parfum vaguement fasciste».