La Chambre des communes a rejeté hier mercredi le dernier des 15 amendements ajoutés par la Chambre des Lords au texte qui définit les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce vote est une victoire en demi-teinte pour la Première ministre britannique Theresa May
Les députés britanniques se sont ralliés au gouvernement qui estimait que les amendements adoptés par la Chambre des Lords étaient susceptibles d’aller à l’encontre de sa feuille de route qui prévoit de quitter l’union douanière et le marché unique. Ils ont voté contre le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Espace économique européen qui offre un accès au marché unique aux pays qui acceptent les principes de la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. Theresa May a pu arracher ce succès en réussissant à contrer une rébellion au Parlement. Pour cela, elle a offert in extremis des concessions aux députés conservateurs rebelles, opposés au Brexit. Theresa May a accordé à ces parlementaires récalcitrants plus de contrôle sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Le projet de loi sur le Brexit est destiné à annuler la loi de 1972 par laquelle la Grande-Bretagne est devenue membre de ce qui s’appelait alors la Communauté économique européenne. Mais il peine encore à faire consensus entre une Chambre des Lords majoritairement hostile au Brexit et une Chambre des communes dominée par les conservateurs, mais qui sont divisés entre eux sur el sujet. Au total, la Chambre des communes a rejeté 14 des 15 amendements voté par la Chambre des Lords, n’acceptant que celui qui prévoit de maintenir des relations avec certaines institutions européennes Si ce rejet des amendements de la Chambre des Lords est une victoire majeure pour le gouvernement, elle ne réussit pas à éclaircir l’avenir du pays après le Brexit, tant la confusion est toujours aussi grande.