Une majorité semble s’être dégagée au Parlement pour voter ce vendredi une motion de censure déposée par les socialistes et si elle est adoptée, elle signifierait la fin du gouvernement de Mariano Rajoy.
Le leader socialiste Pedro Sanchez est parvenu hier jeudi à rallier les députés du Parti Nationaliste Basque (PNV), à la motion de censure, en leur promettant de préserver leur budget. Il était déjà parvenu à arracher le soutien des Catalans en leur promettant de rétablir des liens avec le gouvernement de Barcelone. La motion est également soutenue par la gauche de Podemos mais le parti Ciudadanos, bien qu’il veuille également la chute du gouvernement de Rajoy, ne votera pas la censure car il veut des élections immédiates.
L’initiative de la motion de censure a été prise par les socialistes après que la Haute Cour de justice ait condamné plusieurs hauts cadres du Parti Populaire à de lourdes peines dans le cadre de l’affaire Gürtel, que la justice a estimé être un «système de corruption généralisé».
Ces cadres et élus du Parti Populaire ont été condamnés lundi à un total de 351 ans de prison, pour corruption, détournements de fonds publics ou blanchiment, des condamnations qui ont fortement terni la crédibilité du parti.
L’adoption de cette motion signifiera la fin du gouvernement de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011, qui devrait céder la place au socialiste Pedro Sanchez qui a déjà promis d’anticiper les législatives prévues en 2020. En attendant, les socialistes devraient avoir derrière eux une majorité, certes, mais des plus hétéroclites et des plus fragiles.