Depuis Berlin, où il se trouve dans l’attente de la résolution du mandat d’arrêt européen émis contre lui par Madrid pour « rébellion », Carles Puigdemont a annoncé jeudi renoncer à redevenir président de la Catalogne.
Carles Puigdemont a annoncé que son groupe présentera dans les prochains jours, devant le Parlement catalan, la candidature à la présidence de Quim Torra, éditeur et ancien président de l’association Omnium cultural, et député néophyte de la liste Ensemble pour la Catalogne.
Premier candidat à l’investiture présenté depuis les élections qui ne soit ni en prison, ni en « exil », ni poursuivi par la justice, celui-ci devrait, en toute logique, obtenir le vote des 66 députés indépendantistes de droite et de gauche (sur 135) et bénéficier de l’abstention déjà annoncée des quatre députés séparatistes d’extrême gauche CUP, ce qui devrait lui permettre d’être élu par majorité simple en seconde votation.
La majorité indépendantiste (en siège), avait été entérinée par les élections catalanes du 21 décembre dernier, organisées après la destitution fin octobre par le gouvernement espagnol de Carles Puigdemont.
Cette candidature ouvre la voie, près de cinq mois après le scrutin du 21 décembre, à la formation d’un gouvernement régional, ce qui est une condition posée par Madrid pour mettre fin à la mise sous tutelle approuvée par le Sénat espagnol le 27 octobre dernier, à la suite de la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne. Nationaliste radical reconnu, Quim Torra ne devrait cependant pas abandonner l’agenda indépendantiste.