Les gardes-côtes libyens ont intercepté lundi au large de la côte ouest du pays quatre bateaux pneumatiques transportant environ 500 migrants. Ces derniers ont été acheminés dans des centres de détention publics.
Plus précisément, l’une des embarcations a été interceptée au large de Sabratha, à 70 km à l’ouest de Tripoli, tandis que les trois autres ont été arraisonnées non loin de Garaboulli, localité située à l’est de la capitale libyenne. Les migrants qui étaient à bord des quatre bateaux ont été acheminés dans un centre de détention administré par l’Etat libyen.
Les ONG européennes soupçonnent régulièrement les garde-côtes libyens, chargés d’effectuer des opérations de sauvetage en mer, de réaliser des interventions chaotiques mettant en péril la vie des clandestins.
Dans cet ordre d’idées, le pôle communication de l’ONG SOS Méditerranée, qui affrète l’Aquarius, a indiqué ne pas savoir « exactement de quels canots parlent les Libyens » dans le cas de ces sauvetages. « Vers 11h, les garde-côtes libyens nous ont contacté via leur radio, ils nous ont demandé de rester éloignés d’un canot en détresse. Vers 11h30, un autre canot a été repéré et intercepté par les Libyens », a expliqué ce service.
« Vers midi, nous avons repéré au large une troisième embarcation », a-t-il ajouté. Après s’en être approché, l’Aquarius a constaté qu’il s’agissait simplement d’une épave dégonflée. « Etait-ce l’un des canots pneumatiques interceptés par les Libyens et vidés de ses occupants ou autre chose ? Nous ne savons pas … », s’est demandée l’ONG.