Le président américain Donald Trump a annoncé mardi soir qu’il retirait les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Cette décision, prise au grand désarroi des Européens, menace d’entraîner une escalade au Moyen-Orient.
Le président américain a également déclaré être favorable au niveau le plus élevé de sanctions, y compris pour ceux qui commercent avec l’Iran, qu’il accuse de mensonges et de parrainer le terrorisme.
Le conseiller à la sécurité nationale John Bolton a affirmé que le rétablissement des sanctions américaines liées au programme nucléaire iranien est effectif « immédiatement » pour les nouveaux contrats.
Quant aux entreprises déjà engagées en Iran, elles auront quelques mois pour en « sortir ». Le Trésor américain a fait savoir à ce sujet que les sanctions concernant les anciens contrats conclus en Iran entreraient en vigueur après une période de 90 à 180 jours, et qu’il était absolument possible que des sanctions supplémentaires puissent suivre.
Plusieurs gros industriels occidentaux comme Airbus et Boeing, qui avaient déjà signé des contrats avec l’Iran pour le renouvellement de sa flotte vieillissante, devraient ainsi perdre des milliards de dollars.
L’accord sur le nucléaire iranien avait été signé à Vienne le 14 juillet 2015, après vingt mois de négociations acharnées et douze ans de crise. La décision, brutale mais attendue, de Donald Trump d’en retirer les Etats-Unis, risque d’attiser les tensions au niveau international.
Tout particulièrement au Moyen-Orient où l’Iran voit ses soutiens se renforcer entre les élections législatives au Liban, dimanche dernier, qui ont vu le Hezbollah conforter ses positions, et celles qui s’annoncent en Irak ce dimanche avec un candidat pro-chiite en position de favori.
A cela s’ajoute le déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, programmé pour le 12 mai prochain et qui risque d’enflammer un peu plus encore la région.