Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire a déclaré lundi matin sur Europe 1, que «les mouvements sociaux» avaient «un impact sur la croissance» de l’économie française, ajoutant qu’il est plus ressenti dans certains secteurs comme le tourisme ou le transport des marchandises.
La sonnette d’alarme avait été enclenchée dès la semaine dernière par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Selon Laurent Duc, le président de la branche hôtellerie de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), l’activité hôtelière connaît un ralentissement alors que le secteur recommençait à peine à croître, estimant le manque à gagner dans le secteur, entre 10% et 20% selon les régions.
L’Association des usagers du transport de fret (AUTF) estime pour sa part, le coût de deux mois de grève à la SNCF à un milliard d’euros.
Mais le tableau est loin d’être totalement sombre, notamment pour Julien Pouget, le chef du département de la conjoncture à l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), qui rappelle que l’impact d’une grève est habituellement limité dans le temps et que, souvent, un rattrapage s’opère dans les mois qui suivent l’arrêt du mouvement. Mais cela n’empêche pas que ces grèves pourraient porter atteinte de manière plus durable à l’image de la France à l’étranger.
Dimanche dernier, les cheminots, qui protestent contre la réforme ferroviaire voulue par le gouvernement d’Emmanuel Macron, ont achevé la troisième phase de grève depuis début avril.
Le prochain acte est prévu pour mercredi et jeudi. Et à l’issue de deux jours d’une négociation avec la direction, l’intersyndicale d’Air France a maintenu vendredi ses quatre prochains appels à la grève, dont celle prévue pour mardi et mercredi.