Le gouvernement égyptien a prolongé de trois mois à partir du vendredi 14 avril dernier, l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national, comme indiqué dans le journal officiel samedi.
L’Exécutif égyptien avait pris cette mesure pour la première fois en avril 2017 pour une période de trois mois en raison de la double attaque contre deux églises coptes dans les provinces de Gharbeya et d’Alexandrie (nord) ayant causé la mort d’au moins 47 personnes et fait plus de 120 blessés. Depuis, l’état d’urgence a été prolongé à trois reprises, soient en juillet, octobre 2017 et janvier dernier.
D’après le journal officiel, ce délai supplémentaire devrait permettre à l’armée et aux forces de police de « prendre les mesures nécessaires pour s’attaquer aux dangers et au financement du terrorisme et préserver la sécurité de tout le pays».
Le gouvernement égyptien a par ailleurs, prolongé un couvre-feu en vigueur dans diverses parties du Sinaï-Nord. Cette mesure restera en place pendant toute la période de l’état d’urgence.
Le pays des pharaons a été confronté à des attaques terroristes ayant causé la mort de centaines de militaires et d’agents de police depuis la destitution par l’armée en juillet 2013 de l’ex-président égyptien, le conservateur Mohamed Morsi. Ces attaques étaient d’abord régulièrement perpétrées dans le Sinaï-Nord.
Mais, par la suite, les terroristes ont commencé à viser d’autres régions, y compris la capitale égyptienne, Le Caire, et de prendre particulièrement pour cible les églises coptes.