Un ancien magistrat de la Cour suprême américaine a appelé à l’abrogation du deuxième amendement de la Constitution, portant sur la détention des armes à feu.
Trois jours après la mobilisation historique du mouvement anti-armes aux Etats-Unis, John Paul Stevens a lancé son appel sur les colonnes du quotidien le New York Times.
«Rarement dans ma vie j’ai été le témoin d’un engagement civique tel que celui démontré par des écoliers et leurs supporteurs samedi à Washington et dans d’autres grandes villes du pays», a indiqué l’ex-juge, qui a siégé pendant 35 ans dans l’institution gardienne de la Constitution américaine.
De son avis, ces rassemblements montrent «le large soutien de la population en faveur de lois réduisant le risque de tueries d’enfants scolarisés et autres».
Dans la foulée, ce haut magistrat, retraité depuis 2010, a plaidé pour l’interdiction des fusils d’assaut, avant d’appeler à relever de 18 à 21 ans l’âge légal d’achat des armes à feu.
Dans la suite, John Paul Stevens a estimé que les manifestants devraient chercher plus d’efficacité et de durabilité en exigeant carrément l’abrogation du deuxième amendement de la Constitution américaine.
En réaction, la National Rifle Association (NRA) a affirmé par voie de communiqué que ses membres, comme la majeure partie des Américains et la Cour suprême, « croient dans le droit à l’auto-défense du deuxième amendement ».
Le puissant lobby pro-armes américain a promis de continuer « à lutter de façon assumée pour protéger cette liberté fondamentale ».