Alors que le Royaume-Uni est en froid avec la Russie depuis l’épisode de l’empoisonnement de l’ex-espion russe, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson a rappelé hier mercredi, devant une commission parlementaire russe, les obligations de la Russie, en tant que pays-hôte de la prochaine Coupe du monde de football, d’assurer la sécurité des ressortissants britanniques.
Des milliers de supporters britanniques devraient faire le déplacement en Russie pour encourager leur équipe nationale. Boris Johnson a publiquement lancé à la Russie le défi de montrer que les 24.000 supporters britanniques attendus pour la Coupe du monde, seront bien traités et seront en sécurité, conformément au contrat de la Fifa.
Le Royaume-Uni n’a pas l’intention de décourager les gens à se rendre en Russie et se contente de leur recommander d’être conscients de la possibilité de sentiments antibritanniques et de harcèlement en ce moment, de rester vigilant, d’éviter toute manifestation et d’éviter de commenter publiquement les derniers développements politiques entre les deux pays.
La tension entre la Grande-Bretagne et la Russie ne cesse de monter après l’attaque à l’agent neurotoxique sur le territoire britannique contre un ex-espion russe, attaque que Londres attribue à Moscou qui dément avec la dernière énergie.
En l’absence de coopération des Russes à l’enquête sur cette affaire, Londres a expulsé 23 diplomates russes et la Grande-Bretagne n’enverra pas de représentant officiel lors de la prochaine Coupe du monde.
Dans ce contexte, les inquiétudes des autorités britanniques pour leurs ressortissants paraissent légitimes. Les supporters anglais et russes s’étaient déjà affrontés en juin 2016 à Marseille (sud de la France) lors de l’Euro et les hooligans russes continuent de se montrer actifs comme lors d’un déplacement du Spartak Moscou à Bilbao (Espagne) lors des seizièmes de la Ligue Europa en février dernier. Un policier avait perdu la vie lors des affrontements avec les forces de l’ordre espagnoles.