Les ministres européens des Finances ont modifié mardi, la liste noire européenne des paradis fiscaux qui comprend désormais neuf pays suite au retrait de Bahreïn, des îles Marshall et de Sainte-Lucie.
Pour rappel, la liste noire européenne des paradis fiscaux comptait dix-sept Etats lors de sa première publication en décembre dernier. Le mois suivant, les argentiers des gouvernements européens en avaient rayé huit pays. Et ce mardi, trois autres Etats ont pu sortir de cette fameuse liste noire.
En parallèle, la même liste a été allongée par l’inclusion de trois nouveaux pays, à savoir les Bahamas, Saint-Christophe-et-Niévès et les Îles Vierges américaines. Ces trois Etats figurent parmi les îles des Caribes frappées en septembre dernier par divers ouragans, la raison pour laquelle l’Union Européenne (UE) leur avait accordé un délai supplémentaire pour prouver leurs efforts en matière de lutte contre la fraude fiscale.
Par ailleurs, les ministres des Finances ont ajouté mardi quatre autres Etats sur la « liste grise » européenne. Celle-ci comporte une soixantaine de pays qui ont promis, « au plus haut niveau politique », de combattre l’évasion fiscale, mais qui nécessitent tout de même un suivi de près, d’après les Etats membres de l’UE.
De l’avis de certains observateurs, l’UE ne fait pas preuve de transparence sur ses critères pour classer des pays sur ses listes noires successives des paradis fiscaux, même si les Etats européens tentent de répondre à ces critiques en rendant publiques les lettres envoyées par le groupe de travail compétent à ces pays. L’UE demande aussi l’autorisation des Etats concernés pour publier leurs engagements.