La coalition des formations politiques de l’opposition en Italie ont remporté environ 37 % des suffrages exprimés lors des élections législatives tenues dimanche en Italie, d’après les résultats partiels portant sur 73 % des bulletins de vote déjà dépouillés.
La coalition en tête de ce scrutin est composée de Forza Italia de l’ancien chef de gouvernement, Silvio Berlusconi, la Ligue de Matteo Salvini et Fratelli d’Italia (Frères d’Italie). Parmi ces trois partis, c’est la formation d’extrême droite de Salvini qui caracole en tête.
Ainsi, le parti de Berlusconi devra appuyer la Ligue si les deux formations sont appelées à former un gouvernement de coalition. Ce qui n’est pas évident, tant le Mouvement 5 Etoiles (M5S) est désormais la première force politique d’Italie, fort de son score supérieur, pour le moment, à 31 % des voix.
Pour rappel, le M5S a axé sa propagande contre la corruption et la «caste» politique qui dirige le pays. Quant à la campagne électorale de l’ex-Ligue du Nord, elle s’est focalisée sur la rhétorique anti-immigration et eurosceptique. Des slogans comme «Les Italiens d’abord» ou «Stop à l’invasion» étaient ainsi mentionnés sur les affiches électorales de cette formation politique.
Pour sa part, le Parti Démocrate (PD), qui dirigeait le gouvernement sortant, n’a obtenu qu’environ 19 % des voix, d’après les résultats provisoires, ce qui correspond à moins de la moitié de son score au scrutin européen de 2014 (40 %).
En fait, c’est toute la gauche italienne qui a subi un cuisant revers. Pour preuve, le parti de Liberi e uguali (libres et égaux), il a recueilli, à peine les 3 % nécessaires pour entrer au Parlement.