Le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé hier jeudi, la mise en œuvre de nouvelles mesures dès cette année, pour réduire l’endettement public de la France.
Cette annonce intervient au lendemain de la mise en garde du gouvernement par la Cour des comptes contre tout «relâchement» dans la gestion des finances publiques.
Dans son rapport annuel, l’institution chargée d’évaluer la qualité de gestion des politiques publiques appelle l’Etat français à accélérer les réformes pour réduire son niveau de dépenses.
En réponse, le gouvernement prendra dès cette année des mesures pour réduire la dette publique de la France dans l’anticipation d’une remontée des taux d’intérêt mais n’entend pas pour autant accélérer l’allure dans l’assainissement des Finances publiques.
Le gouvernement avait prévu à l’origine de stabiliser la dette publique cette année à l’équivalent de 96.1% du Produit Intérieur Brut, le niveau anticipé à fin 2017. Bruno Le Maire a écarté toute « cagnotte » si les recettes s’avéraient plus élevées que prévu.
Selon les dernières prévisions de Bercy, le déficit public devrait s’établir à 2.9% du Produit Intérieur Brut en 2017, passant pour la première fois sous le seuil des 3% exigé par les traités européens.
Mais la Cour des Comptes, pour qui le pays continue de présenter une situation financière plus dégradée que celle de la quasi-totalité de ses partenaires de la zone euro, critique la faiblesse des objectifs du gouvernement en cette matière de dette.
Cette situation limite les marges de manœuvre budgétaires et suscite des interrogations sur la soutenabilité de l’endettement public. Dans ce contexte, la Cour des comptes appelle l’Etat à réduire drastiquement les déficits structurels.