Une vingtaine de migrants ont trouvé la mort et une centaine d’autres ont été blessés hier mercredi, dans l’accident d’un camion, a annoncé Salah al-Mabrouk, le directeur de l’hôpital de la ville de Bani Walid située à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli.
Le camion, qui transportait plus de 300 migrants, la plupart de nationalités érythréenne et somalienne, s’est renversé en matinée, à 60 kilomètres de Bani Walid. Parmi les morts figurent des femmes et un enfant. Parmi la centaine de blessés, 78 étaient toujours hospitalisés à la mi-journée.
Salah al-Twijer, un porte-parole de l’hôpital de Bani Walid, avait évoqué une situation de crise à l’hôpital aux capacités limitées, déplorant que plusieurs victimes soient soignées à même le sol.
Regorgeant de ressources pétrolières mais miné par la violence et l’insécurité depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, la Libye est devenue une plaque-tournante pour des centaines de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne. La ville de Bani Walid est un point de transit des migrants venant du Sahara vers les côtes libyennes d’où s’effectuent les départs clandestins en Méditerranée vers l’Europe.
Selon un responsable local, la ville compte une vingtaine de centres illégaux de détention ou de regroupement de migrants, mais elle est hors de tout contrôle des nouvelles autorités libyennes.
Chaque année, des milliers de migrants trouvent la mort dans des naufrages alors que des centaines d’autres meurent durant leur traversée du désert libyen.
Enfin, d’autres migrants restent dans le pays et travaillent parfois plusieurs années pour pouvoir mettre de côté le prix de leur passage avant de tenter de rejoindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure.