Le gouvernement espagnol a annoncé ce jeudi son intention de demander à la justice de bloquer la candidature de Carles Puigdemont pour être rétabli président de la région autonome de Catalogne.

L’indépendantiste catalan, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis la tentative de sécession de la région, avait été destitué pour ce motif.

Carles Puigdemont a été désigné cette semaine comme seul candidat à la présidence de l’exécutif régional. Il s’est d’ailleurs toujours présenté comme le président légitime de sa région, malgré sa destitution avec l’ensemble de son gouvernement après la proclamation unilatérale d’une République de Catalogne le 27 octobre dernier, et entend reprendre son poste.

Objet d’un mandat d’arrêt en Espagne et exilé en Belgique pour échapper aux poursuites judiciaires, Carles Puigdemont envisage de se faire élire par le parement par téléconférence ou par procuration.

Mais le gouvernement espagnol ne l’entend pas de cette oreille et a promis de tout faire pour l’en empêcher.

Le Premier ministre Mariano Rajoy se prépare à déposer un recours devant la Cour constitutionnelle contre la décision du président du Parlement catalan de proposer Carles Puigdemont comme candidat à la présidence de l’exécutif catalan.

Ce recours, qui se fonde sur l’incompatibilité de Carles Puigdemont entre sa situation juridique et sa présentation en personne au parlement catalan pour être investi, pourrait être déposé ce vendredi. Et s’il est accepté, suspendra immédiatement la candidature de Carles Puigdemont.

La démarche de Madrid a immédiatement été dénoncée par la formation de Carles Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne (JxCat), qui a accusé le gouvernement de ne pas respecter le résultat des élections régionales du 21 décembre, remportées  par les indépendantistes, qui avaient été convoquées par Madrid lors de la mise sous tutelle de la région rebelle.