Les autorités égyptiennes ont arrêté mardi l’ex-chef d’état-major égyptien et candidat à l’élection présidentielle, le général Sami Anan, pour incitation à la division entre l’armée et le peuple.
D’aucuns assimilent cette mesure à une tentative du président égyptien sortant, Abdel Fattah al-Sissi, de se débarrasser de son principal rival.
Tout a commencé par un communiqué télédiffusé de l’armée égyptienne annonçant la convocation du général Anan pour répondre des accusations d’incitation à la division entre les forces armées et le peuple et de falsification de son attestation de radiation de l’armée, un document sans lequel il ne peut pas se porter candidat à la présidence.
Selon cette annonce, la candidature de l’ancien chef d’état-major enfreint le règlement des forces armées, car n’ayant pas été approuvée par la hiérarchie. L’armée a affirmé que «les mesures nécessaires pour sa radiation définitive n’ont pas été prises».
En outre, ce haut gradé est soupçonné d’avoir commis des crimes. Cette accusation le disqualifie automatiquement suivant les conditions de la candidature à la présidence égyptienne. Cela arrange donc Abdel Fattah al-Sissi, qui s’est déclaré candidat à sa propre succession à la magistrature suprême.
Pour l’heure, les autorités civiles et militaires n’ont pas commenté l’information sur l’arrestation du général Anan. Celle-ci n’est donc pas officiellement confirmée, ni infirmée.
De son côté, Hisham Geneina, l’ex-responsable de l’Autorité de contrôle des comptes publics et l’un des leaders de l’équipe de campagne de Sami Anan, a assuré que le général «a été arrêté à son bureau à Zamalek et emmené au parquet militaire».