Le SPD, réuni en congrès dimanche, a donné son feu vert à ses dirigeants pour poursuivre les discussions avec la CDU et la CSU en perspective de la formation d’une grande coalition gouvernementale. C’est un pas de géant vers la sortie de crise en Allemagne.
Il aura fallu deux votes pour que le congrès des sociaux-démocrates prenne acte du principe d’une coalition avec les conservateurs. La chancelière allemande Angela Merkel peut souffler pour le moment, de même que le leader du SPD, Martin Schulz.
Pour rappel, un accord préliminaire entre le SPD et la CDU-CSU avait été présenté le 12 janvier dernier. Mais cette ébauche avait été considérablement critiquée dans les rangs des sociaux-démocrates. Un vote de confiance du congrès du SPD pour la suite de ces négociations était donc loin d’être acquis.
D’ailleurs, le score le prouve à suffisance : seulement 56 % des délégués sociaux-démocrates se sont prononcés en faveur d’une nouvelle participation de leur formation politique au quatrième gouvernement dirigé par Mme Merkel. Cette courte majorité constitue un léger revers pour Martin Schulz, qui jouait sa crédibilité sur ce vote.
Le secrétaire général du SPD a tenté jusqu’au bout de convaincre les 600 délégués en congrès. Après un brillant paragraphe sur l’Europe durant son discours, il s’est penché sur les avancées sociales acquises par son parti dans l’accord préliminaire avec les conservateurs.
Martin Schulz a notamment évoqué la hausse des salaires des personnels de soin et l’augmentation de revenu net de 340 euros (374 dollars) par an pour les mères seules. Mais, le leader social-démocrate ne s’est pas projeté dans l’avenir, au grand dam des militants.