Nombre de cadres du parti socio-démocrate allemand (SPD) ont pris leurs distances dimanche avec l’accord gouvernemental conclu avec les conservateurs, pourtant, les deux partis semblaient être parvenus à un terrain d’entente.
Dans une interview accordée au Tagesspiegel, le maire socio-démocrate de Berlin, Michael Müller, a décrié la perspective d’une nouvelle coalition avec la CDU-CSU. Garder la même politique n’est pas « la réponse appropriée » après les élections législatives du 24 septembre dernier, a-t-il insisté.
Rappelons que le SPD et la CDU-CSU ont eu à gouverner en coalition de 2013 à 2017. Et leur mandat s’est achevé par de pertes considérables lors du dernier scrutin législatif.
De son côté, la ministre-présidente SPD de l’Etat de Rhénanie-Palatinat, Malu Dreyer, s’en est prise à la politique migratoire mentionnée dans l’accord. De son avis, ce point n’arrange que la droite en limitant le nombre de demandeurs d’asile autorisés outre-Rhin à 200.000 par an.
Quant au dirigeant socio-démocrate Ralf Stegner, il a confié au journal Die Welt que le SPD ne gouvernerait pas avec la CDU-CSU en cas de durcissement du Code du travail pour empêcher les sociétés de recruter en CDD sans avoir à se justifier.
Les instances dirigeantes des sociaux-démocrates et des conservateurs ont négocié et validé l’accord de coalition gouvernementale censé sortir l’Allemagne de la crise politique. Mais cette feuille de route doit encore être approuvée par les délégués du SPD, qui se réuniront en congrès à ce sujet le 21 janvier.