La Banque centrale libyenne a publié un communiqué dans lequel il révèle que le pays a engrangé 14 milliards de dollars en 2017, soit trois plus que l’année précédente.
Cette renaissance de la Libye peut être attribuée en premier lieu à la production de pétrole, qui représente 90% des revenus du pays et qui a dépassé l’année passée, un million de barils par jour. Les recettes générées par l’or noir permis à la Libye de réduire de moitié son déficit budgétaire estimé à 7,7 milliards de dollars, après le record de l’année précédente.
Ce succès est notamment une preuve que les autorités du pays ont réussi à retrouver les moyens de mener une vraie politique économique interne.
La Libye revient de loin. Entre 2014 et 2016, sa production pétrolière avait dégringolé de manière drastique pour passer sous la barre de 500.000 barils par jour, en raison notamment des affrontements armés entre clans rivaux sur les sites pétroliers.
Mais le pays est encore loin des 1,6 million de barils par jour qu’il produisait sous l’ancien régime de Kadhafi et des 50 milliards de dollars que rapportaient la vente de l’or noir au trésor public libyen.
Cette reprise reste toutefois des plus fragiles. L’insécurité persiste encore dans le pays et les accidents se multiplient sur plusieurs sites pétroliers.
En plus, une fois les troubles géopolitiques dépassées, la Libye pourrait bientôt être rattrapée par la limitation de la production adoptée par l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et d’autres pays partenaires dont la Russie, pour tenter de redresser les prix du baril.