La compagnie nationale de pétrole libyenne, la NOC a ouvert une enquête pour déterminer l’origine d’une explosion qui a endommagé mardi dernier, un des principaux oléoducs du pays.
La destruction de cet oléoduc a fait baisser la production pétrolière du pays de l’équivalent de 90.000 barils par jour et entraîné une envolée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux de l’or noir.
L’oléoduc a été endommagé à la hauteur du village de Mrada, à environ 400 kilomètres au sud-ouest de Benghazi. La NOC ne s’est pas encore prononcée sur l’origine de cet incident et doit déterminer s’il s’agit d’un incident technique ou d’un acte de sabotage ou de terrorisme.
Mais peu avant l’annonce par la NOC de l’ouverture d’une enquête, une source militaire libyenne avait assuré que des hommes armés avaient placé des explosifs le long de l’oléoduc.
L’oléoduc endommagé appartient à Waha Oil, filiale de la compagnie nationale qui pompe en partenariat avec les compagnies américaines Hess et Marathon Oil, quelque 250.000 barils par jour dans le sud du pays.
Des mesures ont été immédiatement prises pour compenser les dommages engendrés par la détérioration de l’oléoduc, une partie de la production ayant été déviée vers d’autres oléoducs, mais l’industrie libyenne se retrouve amputée d’environ 10% de sa production pétrolière, soit l’équivalent de 90 000 barils par jour.
La conséquence en a été un bond des prix du baril. Les échanges en bourse se sont ouverts hier mercredi par une montée en flèche des quotas pour atteindre un record depuis deux ans. Le baril de Brent a frôlé les 67 dollars.