Le roi d’Espagne Felipe VI a largement abord comme attendu, dans son discours traditionnel de Noël, la situation politique en Catalogne, appelant, trois jours après la victoire des partis indépendantistes aux élections législatives anticipées dans la région, à la responsabilité de tous pour éviter de nouveaux affrontements.
En octobre dernier, deux jours après le référendum d’indépendance en Catalogne, le roi Felipe VI avait dénoncé dans un discours au ton très ferme, la «déloyauté inadmissible» des dirigeants catalans, suscitant l’ire des sécessionnistes.
Cette fois, dans son message enregistré dans un salon du palais royal de la Zarzuela, Felipe VI a choisi un ton plus apaisant, demandant aux futurs dirigeants catalans que «la société catalane, si diverse et plurielle, retrouve la sérénité, la stabilité et le respect mutuel».
Le monarque âgé de 49 ans, a mis en garde contre des affrontements qui conduiraient à un «appauvrissement moral, civique, et bien sûr économique, de toute une société».
Ce discours de vœux, le quatrième depuis l’accession au trône de Felipe VI en 2014, a été plus écouté comme d’habitude par les Espagnols et surtout les Catalan, mais cela n’implique pas pour autant qu’il sera suivi. La Catalogne est loin d’avoir retrouvé la sérénité prônée par le roi.
Les élections de la semaine dernière, remportées par les partis indépendantistes avec 47,5% des voix mais au cours desquelles leurs adversaires les plus résolus du parti Ciudadanos qui ont remporté le plus de voix, n’ont pas vraiment éclairci la situation.
La séance inaugurale du nouveau Parlement régional doit se tenir le 23 janvier 2018, mais sept élus indépendantistes, dont les deux chefs des partis principaux, Puigdemont et Junqueras sont le premier en exil en Belgique et le second en prison en Espagne.