La compagnie aérienne irlandaise Ryanair connaîtra ce vendredi, la première grève de son personnel en Italie, où les pilotes et assistants de vol devaient observer cet après-midi, un arrêt de travail de 13 heures à 17 heures locales dans les 15 aéroports desservis par Ryanair.
Le personnel italien du transporteur aérien irlandais en a assez de ses pratiques low-cost et exige une amélioration des conditions de travail.
Ryanair compte 2.000 employés, dont 600 pilotes en Italie, ce qui fait d’elle la première compagnie aérienne en termes de part de marché, avec 39 millions de passagers attendus l’année prochaine.
Certains employés de Ryanair sont salariés tandis que d’autres disposent d’une sorte de statut d’auto-entrepreneur. Ainsi, la question du contrat constitue leur principale doléance.
Les pilotes et assistants de vol veulent pouvoir négocier leur contrat par l’entremise de délégués librement désignés, a expliqué le commandant Riccardo Canestrari, porte-parole de l’association italienne des pilotes de l’aviation civile.
Il a également ajouté que cette corporation souhaite obtenir une convention collective, unique au niveau national, autrement dit un contrat italien.
Selon cette source, la direction du personnel de Ryanair a menacé de priver les pilotes de leurs augmentations et de bloquer les transferts demandés au cas où ils entraient en grève. Ces sanctions sont normalement interdites en Italie si le mouvement de grève a été déclaré.
Normalement les débrayages en Italie, sont interdits entre le 17 décembre et le 8 janvier. Les passagers au départ d’Italie n’ont donc pas de souci à se faire. Dans les prochains jours, le mouvement de grogne en Italie pourrait gagner l’Allemagne, l’Irlande et le Portugal.