L’Italie et six autres Etats membres de l’Union Européenne (UE) ont sollicité à Bruxelles, une restriction des importations du riz cambodgien afin de protéger leurs riziculteurs.
En l’espace de cinq ans, le Cambodge est devenu le premier exportateur de riz vers l’UE. Le tiers des exportations de riz de ce pays asiatique est destiné à l’Europe. L’Italie, qui est le premier producteur de la céréale dans l’UE, a donc décidé de mener l’offensive européenne contre le riz cambodgien, d’autant plus que sur les importations italiennes du riz cambodgien ont doublé en deux ans.
Le riz cambodgien jouit d’une exonération des droits de douane dans l’UE depuis la conclusion par les deux parties de l’accord «Tout sauf les armes».
En 2001, ce pays devait s’acquitter de 400 euros (440 dollars) par tonne de riz exportée en Europe, mais ces taxes européennes ont été complètement annulées depuis 2009. Ce qui a permis aux producteurs de riz cambodgiens d’améliorer leur rendement et la qualité de leur riz long indica qui concurrence désormais le riz indica européen.
Par ailleurs, la culture du riz japonica, qui représente 70 % de la production européenne, est également sous la menace de la concurrence du riz cambodgien. Des stocks s’accumulent en Europe, entraînant une chute des prix. Les riziculteurs européens en général et italiens en particulier, qui produisent la moitié du riz de l’UE, sont donc préoccupés.
Ainsi, le gouvernement italien a demandé à Bruxelles de limiter les importations du riz cambodgien ou de leur imposer des taxes. Une démarche à laquelle se sont associés l’Espagne, la Grèce, le Portugal, la France, la Roumanie et la Hongrie.