Les autorités allemandes ont annoncé que des dizaines d’expulsions par avion n’avaient pas pu être effectuées, en raison du refus des pilotes de ligne de participer au rapatriement de migrants.
Un nombre croissant de pilotes refusent de prendre sur leurs vols des migrants qui ont été déboutées suite à leur demande d’asile et devaient être rapatriées par avion dans leurs pays d’origine.
Au cours des neufs premiers mois de cette année, 222 cas de refus d’expulsions ont été recensés. Cette statistique a été rendue publique par le gouvernement allemand en réponse à une demande officielle de la gauche.
Selon le quotidien allemand Westdeutsche Allgemeine Zeitung, 143 de ces cas ont été enregistrés au niveau de l’aéroport de Frankfort et 40, à l’aéroport de Düsseldorf. 85 des cas enregistrés concernaient des vols assurés par Lufthansa, le principal transporteur aérien allemand, ou sa succursale Eurowings.
Le porte-parole de cette compagnie, Michael Lamberty, a expliqué sur les colonnes du journal régional que «la décision de ne pas transporter un passager est du ressort du pilote et se fait au cas par cas. S’il a l’impression que la sécurité du vol pourrait être affectée, il doit refuser le transport d’un passager».
«Si le personnel de sécurité dans les aéroports dispose à l’avance d’informations indiquant que la situation pourrait dégénérer lors d’une expulsion, cette décision peut être prise avant» l’embarquement, a-t-il ajouté.
Le refus des pilotes intervient alors que les expulsions vers l’Afghanistan, pays en proie à la violence, sont de plus en plus dénoncées outre-Rhin.