L’aile droite d’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a pris les commandes de cette formation politique populiste en remportant les élections lors de son premier congrès qui a réuni le week-end dernier, 600 délégués à Hanovre, dans le centre de l’Allemagne.
Pour rappel, l’AFD avait réussi une entrée fracassante au Parlement allemand lors des élections législatives du 24 septembre dernier en raflant environ 13 % des suffrages exprimés. C’était un vote à suspense.
Avant le scrutin proprement dit, diverses divergences ont éclaté au grand jour au sein de cette petite formation. Au final, l’aile droite d’AfD, selon laquelle cette formation politique doit demeurer contestatrice, est arrivée en tête des élections, au grand dam du courant modéré. Celui-ci était favorable à la participation au pouvoir dans les Länder de l’ex-RDA en premier lieu et, par la suite, au niveau fédéral.
Les 600 délégués de l’AfD ont réaffirmé leur confiance à Jörg Meuthen, 56 ans, qui est resté seul à la tête du parti après le retrait de Frauke Petry.
La même assemblée lui a adjoint Alexander Gauland, 76 ans, responsable du groupe parlementaire. Ce dernier s’est déclaré candidat alors qu’il s’agissait de départager deux autres prétendants, qui se sont immédiatement retirés. Meuthen et Gauland, qui ont obtenu respectivement 72 % et 68 % des voix des délégués.
Il est à noter qu’Alexander Gauland a tenu des propos controversés sur l’islam et sur le refus de la «repentance» allemande pour les crimes nazis.