Depuis une dizaine de jours, cinq hommes âgés de 26 à 28 ans, comparaissent devant le tribunal espagnol de Pampelune, une ville du Pays basque espagnol, pour viol collectif contre une jeune majeure de 18 ans lors des fêtes de la San Fermin, en été 2016, mais leur procès divise profondément l’Espagne.
Les débats se tiennent à huis-clos. L’identité de la victime présumée n’est connue d’aucun des trente médias accrédités et condamnées à patienter devant la salle.
Les accusés nient les faits qui leur sont reprochés et affirment que la victime était consentante. En revanche, celle-ci affirme avoir suivi ses agresseurs qui lui proposaient de la raccompagner jusqu’au véhicule d’un ami à elle avant qu’ils ne la conduisent dans un hall d’immeuble et n’abusent d’elle en la filmant.
La police a relevé que la victime se trouvait en état de «choc» au moment des faits et les médecins ont identifié des lésions «compatibles avec une agression sexuelle», mais pas de traces de violence.
Les agresseurs présumés affirment dans leur version, qu’il s’agit d’une partenaire consentante en s’appuyant sur les vidéos de la scène, qui montrent la victime dans une attitude «passive» et «neutre».
Ce procès se tient dans un contexte particulier, dans le sillage de l’affaire Weinstein qui a libéré la parole des femmes en France et aux Etats-Unis.
En Espagne, dans les journaux, sur les réseaux sociaux et dans la rue, l’opinion publique est partagée entre les allusions du comportement prétendu «aguicheur» de la jeune femme et l’appel à la plus grande sévérité pour ses agresseurs.