La ministre luxembourgeoise de la Santé, Lydia Mutsch a tracé mardi le cadre pour l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques au Grand-Duché, tout en annonçant la mise en place d’un dispositif pilote de deux ans à cet effet.
Le gouvernement du Luxembourg avait déjà donné le mois dernier son accord de principe à ce projet. Concrètement, la consommation de cannabis thérapeutique sera conditionnée. En premier lieu, elle devra être exceptionnelle et limitée, dans le cadre du traitement de maladies lourdes comme le cancer ou la sclérose en plaques. Le dispositif pilote servira à recenser le nombre de patients bénéficiaires et les indications de prescription.
En outre, seuls certains médecins spécialistes à l’instar d’oncologues, de neurologues ou d’internistes seront habilités à recourir au cannabis médical. « Nous ne voulons pas distribuer le cannabis à des fins thérapeutiques, mais plutôt nous tourner vers les médecins pour qu’ils identifient les possibles bénéficiaires de ce produit », a expliqué Mme Mutsch.
Enfin, le remboursement du cannabis à usage médical devra faire l’objet de discussions avec le ministère luxembourgeois de la Sécurité sociale.
Le Grand-Duché autorise depuis 2012 des traitements à base de cannabinoïdes.
En Allemagne voisine, l’usage du cannabis médical vient d’être légalisé. Pour ce qui est de la Belgique, la consommation non médicale de ce produit est tolérée à usage personnel. Mais la consommation du cannabis demeure illégale et interdite en France.