Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décidé samedi dernier de remplacer le chef d’état-major des armées et le chef de la direction de la sécurité nationale lors d’une réunion avec les ministres de la Défense et de l’Intérieur et des responsables des services de renseignement.
Ces limogeages interviennent suite au guet-apens tendu par des djihadistes et au cour duquel 16 agents de police ont été tués vendredi 20 octobre dans les oasis.
En clair, le responsable de la sécurité nationale, qui est sous tutelle du ministère de l’Intérieur, a été limogé. D’ailleurs, une douzaine de hauts responsables de la police ont récemment été remplacés.
Pour ce qui est du chef d’état-major des armées, la situation est différente. Le général Mahmoud Hegazy, qui est un parent par alliance du chef de l’Etat égyptien, pourrait avoir été démis de ses fonctions en raison de l’insécurité régnant le long de la frontière avec la Libye.
Il était directement chargé de coopérer sur le plan militaire avec les troupes libyennes du général Khalifa Haftar. Le dirigeant égyptien a immédiatement fait de lui son nouveau conseiller pour la gestion des crises.
L’avenir dira si ces remplacements de personnes auront pour conséquence une réforme des méthodes employées dans le combat contre le terrorisme islamiste. A l’heure actuelle, l’usage de la force est privilégiée par rapport à l’infiltration et au renseignement.