L’Allemagne a finalement validé lundi dernier la vente de sous-marins à Israël, dont la signature du contrat de vente, annoncé de longue date, a été retardée par le gouvernement allemand en raison des soupçons de corruption qui l’entouraient.
Ce contrat de plusieurs millions de dollars porte sur la vente de trois sous-marins Dolphin du géant industriel ThyssenKrupp à Israël. Ces sous-marins sont susceptibles d’être équipés de missiles nucléaires et, selon des experts militaires étrangers, destinés avant tout à des missions d’espionnage au large des côtes iraniennes ou à des attaques en cas de guerre nucléaire entre les deux pays.
Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netahnayhu, la conclusion de cet accord revêt une «importance stratégique» parce que les sous-marins doivent permettre de renforcer la sécurité d’Israël.
Ce dernier point ne faisait pas l’unanimité puisque, l’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon était opposé à cette transaction, estimant qu’elle ne répondait pas à des besoins stratégiques du pays.
Cette transaction a attiré l’attention de la justice israélienne qui s’est interrogée sur de possibles versements de pots-de-vin et sur d’éventuels abus de confiance.
La conclusion de cet accord ne met pas un terme à l’enquête judiciaire en cours qui vise des responsables israéliens des forces de sécurité et des collaborateurs locaux du fabricant allemand ThyssenKrupp.
Sept personnes ont été interpelées au mois de juillet dernier, soupçonnées de corruption et de blanchiment d’argent autour de la vente des sous-marins. Ces interpellations avaient poussé l’Allemagne à geler les négociations avec Israël et à repousser la signature de ce contrat.