Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, à l’Elysée.
Si le dirigeant tricolore a affirmé devant la presse avoir échangé sur les droits humains avec son invité, il s’est clairement refusé de lui donner des «leçons» en la matière.
Interpellé par les médias au terme de son entretien avec le président égyptien, Macron a notamment affirmé qu’il croyait en «la souveraineté des Etats», et qu’il n’accepterait des «leçons d’aucun dirigeant» et ne pas vouloir en «donner» lui-même à Al-Sissi.
«Il s’agit de ne pas donner des leçons hors de tout contexte», a expliqué le chef d’Etat français. «Je suis conscient du contexte sécuritaire» auquel est confronté le président égyptien, qui «a un défi, la stabilité de son pays» et «la lutte contre le fondamentalisme religieux», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre que «dans le contexte qui est le sien, la France défend les droits de l’homme comme des valeurs universelles qui ne souffrent d’aucun relativisme». Emmanuel Macron a indiqué avoir discuté avec son homologue égyptien des dossiers individuels des activistes et journalistes égyptiens victimes d’oppression.
De son côté, Al-Sissi a déclaré, lors d’une conférence de presse, que ses compatriotes sont «contre la violence et avec les droits de l’homme» et «ne (pratiquent) pas la torture». «Faites-attention avec le traitement de toutes les informations, il y a une organisation contre la société en Egypte, qui répand des idées qui ne sont pas réelles sur ce qui se passe en Egypte», a-t-il lancé aux médias.