Lors d’un dîner des 28 dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, la Première ministre britannique Theresa May a appelé les 27 autres dirigeants à s’entendre sur un accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne qu’elle pourra «défendre» devant ses concitoyens.
Les 28 chefs d’Etat ou de gouvernement de l’UE sont arrivés hier jeudi matin à Bruxelles pour l’ouverture d’un sommet européen particulièrement axé sur l’avenir de l’Union européenne.
En dehors de la question épineuse de l’indépendance catalane, c’est bien le Brexit qui est dans tous les esprits.
La Première ministre britannique Theresa May s’est montrée particulièrement optimiste, mettant en avant les progrès concrets réalisés dans les négociations. Mais cet optimisme est loin d’être partagé par les Européens.
Les négociations du Brexit doivent s’accélérer pour tenir le délai de deux années (ratification parlementaire comprise) qu’impose, le désormais célèbre article 50 du Traité de Lisbonne. Jusqu’au début de ce mois, les négociations, qui se sont étalés sur cinq sessions jusqu’à présent, n’ont guère progressé.
Les vingt-sept ne veulent pas commencer à discuter des futures relations du Royaume-Uni avec l’Union européenne, tant que des progrès suffisants n’auront pas été réalisés sur trois dossiers essentiels, à savoir la protection des droits des citoyens expatriés, la question de l’Irlande et de sa frontière, et le solde des comptes.
Le chef du parti d’opposition britannique travailliste Jeremy Corbyn s’est également rendu à Bruxelles pour rencontrer, en marge du sommet européen, des responsables européens, dont le négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier, et tenter lui aussi de débloquer les négociations sur le Brexit.