Depuis dimanche, des incendies de forêts meurtriers sont enregistrés au Portugal et en Espagne, où l’on compte au moins neuf morts.
Les autorités espèrent que la météo qui annonce des chutes de pluie et des températures plus douces à partir de lundi matin, aidera les pompiers à venir à bout des foyers d’incendie encore en activité.
Au Portugal, le Premier ministre Antonio Costa a déclaré «l’état de catastrophe publique». Au total, plus de 440 incendies ou départs de feu avaient été signalés à travers le pays dimanche jusqu’à 22 heures locales.
Plus d’une centaine de feux étaient encore actifs dans la nuit, mobilisant quelque 6.000 pompiers. Six personnes au moins sont mortes dans le pays, quatre dans le district de Coïmbra, à 200 kilomètres au nord de Lisbonne, une autre a succombé dans le district de Serta et une sixième disparue dans le district de Viseu.
La circulation a été coupée sur trois autoroutes, dont celle qui relie Lisbonne à Porto, la grande ville du nord du pays. Trois personnes ont également péri en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, où une quinzaine d’incendies ont été recensés.
Selon les autorités ibériques, ces incendies ont été provoqués par la sécheresse, avec des températures nettement au-dessus de la moyenne pour la saison et ont été attisés par le vent. Mais certains de ces départs de feu pourraient être d’origine criminelle.
Les incendies font de 2017 une année catastrophique et meurtrière pour le Portugal avec, selon une estimation de l’Institut de la conservation de la nature et des forêts, près de 216.000 hectares de végétation déjà partis en fumée entre début janvier et fin septembre.
Cette année a aussi été marquée par l’incendie le plus meurtrier de l’histoire du pays avec le gigantesque brasier qui s’est déclaré le 17 juin près de Pedrogao Grande, dans le centre du pays, et qui a fait 64 morts et plus de 250 blessés.