L’organisation des Nations Unies (ONU) a alerté la communauté internationale sur la situation des migrants bloqués dans la ville de Sabratha, située à 70 km de Tripoli, la capitale de la Libye, et entend leur faire parvenir une aide d’urgence.
Plus de 4.000 clandestins qui voulaient passer par cette localité pour se rendre en Europe, ont été arrêtés par les forces contrôlant Sabratha. A en croire l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), ils sont détenus dans des conditions difficiles pendant que les différents belligérants s’affrontent pour le contrôle de cette ville. A ce propos, les derniers heurts dont cette zone a été le théâtre ont fait 39 morts et 300 blessés.
Selon l’ONU, «la situation humanitaire est désastreuse et nécessite une ingérence internationale, elle incombe à toute la communauté internationale, ce n’est pas seulement la responsabilité de la Libye ou de Sabratha». Et d’ajouter : «nous sommes incapables de répondre aux demandes de ces migrants qui ont besoin de soins médicaux, de nourriture, et de literie, alors ils ont besoin de la communauté internationale et rapidement, et c’est ce que nous demandons parce que les chiffres sont énormes et c’est la première fois que nous avons de tels chiffres».
La ville de Sabratha s’est muée en point de départ majeur de l’immigration irrégulière. Certains passeurs contrôlaient de grandes portions de cette localité, d’où partaient au quotidien des dizaines d’embarcations transportant des migrants. Mais, suite à un accord visant à empêcher les départs de clandestins vers l’Union Européenne (UE) conclu entre une milice et le gouvernement libyen internationalement reconnu, le nombre de traversées a considérablement reculé et l’étau se resserre sur ceux qui se trouvent coincés en territoire libyen.