La Commission européenne s’est encore attaquée mercredi aux montages fiscaux d’Amazon au Luxembourg et d’Apple en Irlande.
Il y a près de trois ans, Bruxelles avait initié une enquête poussée sur les pratiques fiscales d’Amazon. A présent, la Commission européenne demande au géant américain de la vente en ligne de rembourser 250 millions d’euros (275 millions de dollars) au gouvernement luxembourgeois, qui, d’après elle, lui a accordé « des subventions déguisées ».
« Grâce aux avantages fiscaux illégaux accordés par le Luxembourg à Amazon, près de trois quarts des bénéfices d’Amazon n’étaient pas imposés », a indiqué la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.
Dans la foulée, la multinationale américaine a contesté cette allégation. « Nous pensons qu’Amazon n’a reçu aucun traitement spécial de la part du Luxembourg et que nous avons payé nos impôts en totale conformité à la fois avec les règles fiscales internationales et luxembourgeoises », a déclaré Amazon, disant vouloir « considérer toutes les options légales, y compris un appel ».
Au cours de la même journée, la Commission européenne s’en est pris à l’Irlande, qui n’a pas encore récupéré plus de 13 milliards d’euros (14,3 milliards de dollars) d’impôts impayés auprès d’Apple. Pourtant, l’exécutif européen le lui avait ordonné il y a plus d’un an. Ainsi Bruxelles a décidé d’assigner cet Etat devant la Cour de justice de l’Union Européenne (UE) pour « non-exécution » de sa décision.