L’Allemagne renvoie de plus en plus de demandeurs d’asile vers la Suisse, ce qui place ce pays parmi les Etats européens qui se conforment strictement aux accords de Dublin, en renvoyant au premier pays d’accueil les demandeurs d’asile arrivant sur son territoire.
Dans un premier temps, la chancelière allemande Angela Merkel voulait travailler à l’intégration des réfugiés. Finalement, elle a changé de politique en raison du nombre important des demandes d’asile enregistrées par l’Allemagne.
Ce dernier pays contrôle actuellement ses frontières de façon systématique, vérifiant plus régulièrement les statuts de séjour des migrants en situation administrative irrégulière et suivant à la lettre les procédures d’asile.
Raison pour laquelle l’Allemagne renvoie en Suisse un nombre plus important de demandeurs d’asile y ayant transité. Au cours de ces huit derniers mois, le gouvernement allemand a remis aux autorités suisses 1875 demandes de retour, soit environ 70 % de plus que l’an dernier, d’après les derniers chiffres du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).
De plus, il y a eu 2 500 expulsions de l’Allemagne vers la Suisse entre janvier et août derniers. Pourtant, il n’y en avait eu que 90 durant la même période en 2016. Il s’en dégage donc une hausse de 185 %.
Afghans, Syriens et Erythréens constituent la grande partie des demandeurs d’asile expulsés d’Allemagne vers la Suisse. « Un grand nombre d’entre eux ont déposé une demande en Suisse puis se sont déplacés vers l’Allemagne pendant la procédure », a indiqué Denise Graf, experte des questions relatives à l’asile chez Amnesty International.