Européens et Britanniques ont ouvert lundi à Bruxelles le quatrième cycle de négociations du Brexit. Les deux parties continuent à camper sur leurs positions antagonistes, Londres continuant de lier l’accord de retrait du Royaume-Uni aux discussions sur la future relation avec l’Union européenne.
Le ton se veut pourtant plus optimiste pour cette quatrième session de négociations. Depuis Florence en Italie, la Première ministre britannique Theresa May avait annoncé vendredi plusieurs concessions. Elle a notamment évoqué une période de transition de deux ans après le divorce effectif du Royaume-Uni d’avec l’Union européenne.
Pour ces nouvelles négociations, le ministre britannique du Brexit David Davis a promis que Londres « honorerait les engagements (financiers) pris pendant la période où nous étions membres ». Après les propos jugés constructifs de Theresa May, le Français Michel Barnier, qui mène les négociations pour le compte des Européens, souhaite faire de ce quatrième rendez-vous bruxellois celui de la « clarté », six mois après le début du processus.
L’Union européenne insiste pour progresser de façon « significative » sur les trois sujets prioritaires fixés entre les deux parties, à savoir le droit des citoyens, l’Irlande et le règlement financier, avant d’avancer vers la phase suivante des discussions et aborder la nature de la future relation entre Londres et l’Union européenne.
De ces trois points, c’est bien celui du règlement financier qui concentre les débats pour le moment. Celui-ci est évalué officieusement, côté européen, à entre 60 et 100 milliards, d’euros alors que les Britanniques envisageraient de payer moitié moins.