La justice allemande a entamé une enquête préliminaire qui pourrait aboutir à l’inculpation pour incitation à la haine, d’Alexander Gauland, un des fondateurs de la formation politique d’extrême-droite Alternative für Deutschland (AfD) et son candidat aux élections législatives du 24 septembre prochain.
Président de l’AfD dans le land de Brandebourg (nord-est), Alexander Gauland a estimé qu’il fallait «mettre au rebut» la ministre allemande de l’Intégration, Aydan Ozoguz en Turquie, pays d’origine de ses parents.
Reconnaissant par la suite qu’il a employé un mot «un peu trop dur», il a tout de même répété que Mme Ozoguz n’avait «plus sa place en Allemagne» depuis qu’elle avait jugé que ce pays n’avait pas d’autre culture que sa langue.
Suite à plusieurs plaintes, le procureur de Mühlhausen, Ulf Walther, a ouvert une information judiciaire à cet effet. La même procédure est en cours à Ulm. Dans cette localité du sud de l’Allemagne, des affiches de l’AfD appelant à mettre Aydan Ozoguz au rebut ont fait leur apparition sur les murs.
D’après les dernières enquêtes d’opinions, l’AfD recueille entre 8 et 11 % d’intentions de vote en perspective des élections législatives. Un tel score lui permettrait de rafler quelques sièges au Bundestag, ce qui serait une première pour cette formation politique d’extrême-droite créée en 2013 en réaction à la crise de la dette, avant de se muer en parti anti-immigration.