Le président vénézuélien Nicolas Maduro a atterri dans la nuit du dimanche à lundi à Alger dans le cadre d’une visite d’Etat de 24 heures, ayant notamment pour thème principal les enjeux économiques et pétroliers.
Très contesté dans son pays, le dirigeant vénézuélien revient de la capitale kazakhe, Astana, où il a pris part à un sommet des chefs d’Etat de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), en sa qualité de président en exercice du Mouvement des Pays Non-alignés.
Le programme de son passage sur le sol algérien n’a pas été communiqué. Dans une brève annonce, la présidence algérienne s’est contentée d’indiquer qu’en dehors des «relations bilatérales d’amitié et de coopération», Maduro et ses interlocuteurs algériens échangeront sur «les questions régionales et internationales d’intérêt commun, y compris la situation du marché mondial des hydrocarbures et ses perspectives».
Il n’a pas été précisé si le chef d’Etat vénézuélien rencontrera son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, dont les apparitions publiques se font rares en raison de son état de santé qui n’a cessé de se détériorer depuis qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013 qui l’a cloué dans son fauteuil roulant et lui a fait perdre ses capacités d’élocution.
Membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), l’Algérie et le Venezuela subissent les effets de la dégringolade, depuis 2014, des cours du brut, qui assure près de 95 % des devises à chacun des deux Etats.
En l’espace de trois ans, l’Algérie a vu baisser ses réserves de changes d’environ 45 % en raison de la chute des prix du pétrole. Pour sa part, le Venezuela traverse une grave crise économique et est ébranlé par une vague de manifestations de l’opposition qui revendique le départ du président Maduro et son équipe dirigeante.