Un réseau international actif dans le trafic d’organes humains en Egypte a été démantelé mardi dernier, un an après la fermeture par les autorités égyptiennes de certains centres hospitaliers illégaux qui organisaient un trafic de reins.
Douze personnes, dont trois médecins et quatre infirmières, ont été arrêtées lors de ce coup de filet, a annoncé le ministère égyptien de l’Intérieur. «Elles étaient en train d’opérer un homme pour lui extraire un rein et une partie du foie dans un hôpital privé» du gouvernorat de Gizeh, situé au sud de la capitale égyptienne, Le Caire, contre une récompense de 10.000 dollars remise au donateur, a précisé le ministère de l’Intérieur.
En décembre dernier, le gouvernement égyptien avait annoncé l’arrestation de 25 personnes, dont des enseignants universitaires, des médecins, des patrons de centres médicaux et des intermédiaires qui étaient «en possession de millions de dollars et de lingots d’or» issu du trafic des organes humains.
D’après l’Autorité chargée de la lutte contre la corruption dans les institutions publiques, ce réseau comportait «des Egyptiens et des ressortissants d’autres pays arabes qui profitent de la grande pauvreté de certains Egyptiens pour pouvoir leur acheter leurs organes et les vendre pour une importante somme d’argent» à l’étranger.
Selon l’ONU, des centaines de citoyens égyptiens de condition modeste vendent leurs reins chaque année pour avoir de quoi survivre ou épurer leurs dettes.
Par ailleurs, ces trafics d’organes affectent également les migrants de passage. Ainsi, dans le Sinaï, nombre de dépouilles de migrants originaires surtout du Soudan, d’Ethiopie ou d’Erythrée ont été retrouvés, présentant de larges cicatrices au ventre et à l’abdomen. Entre 2009 et 2014, près de 3.000 personnes ont été tuées dans ce désert.
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