Le scandale des œufs contaminés dans plusieurs pays d’Europe a pris une nouvelle dimension au cours de ce week-end. Il semble que les autorités belges étaient informées du problème depuis juin dernier, mais n’ont pas partagé l’information.
En raison d’une contamination à l’insecticide, des millions d’œufs ont été retirés de la vente dans les supermarchés allemands, néerlandais, suisses et suédois.
A l’origine de cette contamination, des éleveurs néerlandais se sont attaché les services de Chickfriend, une entreprise spécialisée dans l’éradication du pou rouge. Pour ce faire, cette société a employé un produit interdit dans le traitement des animaux entrant dans la chaîne alimentaire.
Le ministre allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt, a émis le souhait d’échanger dès aujourd’hui (lundi) avec son homologue belge au sujet de cette polémique. «Nous attendions une notification des responsables belges», a affirmé un porte-parole du ministère allemand.
Pour sa part, l’Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a reconnu être «au courant depuis début juin» de cette affaire, affirmant n’avoir pas divulgué l’information en raison de l’enquête en cours, explication peu convaincante aux yeux des autorités de Berlin et de l’opposition belge.
Ainsi, la formation politique belge Ecolo a jugé qu’un tel mutisme durant deux mois sur une crise sanitaire même potentielle est inacceptable. L’opposition belge a demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Parlement pour entendre les explications du ministre fédéral de l’Agriculture et l’AFSCA, sur ce scandale.