L’ONG espagnole Proactiva Open Arms a annoncé mardi que treize dépouilles de migrants, dont des femmes enceintes, ont été retrouvées sur une embarcation transportant 167 clandestins, en détresse non loin des côtes libyennes.
Auparavant, les gardes-côtes italiens avaient évoqué un bilan de 11 morts, suivant les premiers rapports de cette ONG, qui, par la suite, a apporté des rectifications.
Toujours dans la même zone, le navire affrété par l’ONG Save The Children a secouru 70 migrants qui essayaient de traverser la Méditerranée sur une barquette, ont rapporté les gardes-côtes italiens.
Hier mardi, le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti devait s’entretenir avec les ONG sur un nouveau code de conduite proposé par son gouvernement. Cette feuille de route prévoit, entre autres, d’interdire aux navires humanitaires d’entrer dans les eaux territoriales libyennes ou de leur imposer d’accueillir à bord des délégués de la police judiciaire spécialisée dans le trafic d’êtres humains.
Si certaines ONG sont disposées à collaborer avec les autorités italiennes, d’autres sont opposées à tout type de contrainte. Ces organismes de la société civile sont donc divisés par ce code de conduite.
Minniti a également prévenu que les ONG qui ne signeraient pas le document ne seront pas autorisées d’accoster dans les ports italiens.
Depuis quelques mois, Rome fait pression sur ses partenaires européens afin qu’ils se montrent plus solidaires avec l’Italie en matière d’accueil des migrants.