Des partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro ont semé le chaos au siège du Parlement, unique institution du pays, que contrôle l’opposition, blessant au moins sept députés.
L’opposition a accusé le président Maduro d’être derrière cet incident. Ce dernier s’en défend et a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les faits.
Ce sont près d’une centaine de personnes, certaines cagoulées, portant des bâtons et vêtues de rouge, la couleur du parti socialiste au pouvoir, qui ont forcé le portail d’entrée du bâtiment et pénétré dans les jardins et les couloirs.
Des journalistes ont rapporté qu’au moins trois des assaillants étaient armés. Des pétards et grenades assourdissantes ont lancé contre le Parlement, provoquant le chaos et la panique.
Les assaillants ont agressé des députés de l’opposition, obligeant les reporters à arrêter de filmer et photographier puis à quitter les lieux. 350 personnes au total ont été séquestrées, dont une centaine de journalistes, pendant neuf heures. Après plusieurs tentatives, le Parlement a finalement pu être évacué.
Cinq des sept parlementaires blessés ont été hospitalisés. Une dizaine d’employés ont également été blessés. Les Etats-Unis ont réagi en dénonçant un « assaut inacceptable ».
Julio Borges, le président de l’Assemblée où l’opposition de centre droit est majoritaire depuis 2016, a accusé l’exécutif d’avoir armé les assaillants.
Le président Nicolas Maduro a nié toute implication et affirmé avoir ordonné une enquête. Cet incident vient aggraver davantage encore la crise politique majeure dans laquelle est plongée le Venezuela depuis plusieurs mois. La vague de manifestations pour exiger le départ du président Maduro a entraîné des violences qui ont fait 91 morts en trois mois.