Le sommet du G20, dont la présidence tournante est assurée par l’Allemagne, aura lieu vendredi et samedi prochains dans la ville de Hambourg, ce qui constitue pour les autorités locales, un challenge considérable sur le plan sécuritaire.
En effet, pas moins de trente manifestations sont d’ores et déjà annoncées à l’occasion de ce sommet. L’un des principaux rassemblements, organisé par l’extrême gauche et baptisé «Bienvenue en enfer», devrait avoir lieu jeudi soir avec la participation de 7.000 à 8.000 militants d’extrême gauche attendus à Hambourg. Les autorités locales craignent donc des troubles.
Par ailleurs, la présence du chef d’Etat turc Recep Tayyip Erdogan pourrait donner lieu à des échauffourées entre Kurdes et Turcs. En outre, la menace que constitue le terrorisme islamiste n’est pas à négliger.
Ainsi, environ 20 000 agents de police provenant des quatre coins de l’Allemagne seront déployés. Une maison d’accueil des réfugiés, se trouvant sur l’autre bord de l’Elbe, fera office de prison pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes.
Selon le porte-parole du gouvernement allemand, le G20 nécessite la logistique d’une grande ville : il faut héberger et aménager un espace de travail à près de 10 000 invités. En Allemagne, seules les villes de Berlin, Hambourg ou Munich sont à même d’abriter un tel évènement.
Hambourg, localité qui a vu naître la chancelière allemande Angela Merkel, est un des hauts lieux de l’activisme d’extrême gauche outre-Rhin. 1 000 militants y sont recensés, parmi lesquels 600 à 700 sont disposés à recourir à la violence. Aussi assimilent-ils la tenue du G20 à une provocation.