Le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Mali, où il a assisté au lancement ce dimanche à Bamako, de la mise en place de la force antidjihadiste conjointe par les pays du G5 du Sahel.
Cette force doit commencer son déploiement à l’automne et sera financée à terme à hauteur de 423 millions d’euros.
Les présidents Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Mahamadou Issoufou du Niger se sont engagés à une contribution de 10 millions d’euros chacun. L’Union européenne a promis 50 millions d’euros.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue et hôte malien, le président français a annoncé une aide matérielle et logistique de son pays équivalente à 8 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, en plus de 70 véhicules tactiques et du matériel de transmission et de protection. D’un effectif initial de 5.000 hommes, cette force sera basée à Sévaré, dans le centre du Mali.
Pour compléter les fonds nécessaires au déploiement de cette force, une conférence des donateurs est prévue prochainement, avec, selon Paris, un apport programmé de l’Allemagne, qui participe déjà en force à la Minusma et à la mission européenne de formation de l’armée malienne.
Le projet de cette force conjointe a été réactivé par les pays du G5 du Sahel lors d’un sommet en février à Bamako, face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences djihadistes.
Emmanuel Macron a clairement précisé que son soutien à cette force régionale ne signifie pas un retrait de l’engagement militaire français dans la région. La force commune agira en soutien à la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali et au dispositif régional français Barkhane.