La justice égyptienne a condamné lundi un agent de police à une peine de 10 ans de prison pour la mort d’une activiste tuée en 2015 lors de la dispersion d’une manifestation, ont rapporté des responsables judiciaires et de la sécurité.
Shaïma al-Sabbagh, alors âgée de 34 ans, avait trouvé la mort en janvier 2015 suite à un tir de chevrotine pendant que les forces de l’ordre dispersaient un rassemblement à l’occasion du quatrième anniversaire du soulèvement de 2011 qui aboutît au déclin du régime de l’ex-président Hosni Moubarak.
Cette mère d’un enfant de cinq ans et d’autres manifestants voulaient déposer des gerbes de fleurs sur la place Tahrir, point central de la révolte de 2011, en guise de commémoration de la mort de centaines de militants pour la démocratie durant ce mouvement.
L’agent de police en question, Yassine Mohamed Hatem, a écopé d’une peine de 10 ans d’emprisonnement pour «coups et blessures ayant entraîné la mort» de Mme Sabbagh et pour avoir délibérément blessé d’autres protestataires. «C’est un bon verdict, c’est une victoire au vu du contexte», a estimé Mohamed Abdel Aziz, avocat de la partie civile. Néanmoins, l’officier a toujours, la possibilité de faire appel de sa condamnation.
Depuis la destitution de l’ancien chef d’Etat égyptien, le conservateur Mohamed Morsi, en juillet 2013 par l’armée dirigée à l’époque par l’actuel président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les forces de sécurité répriment sévèrement toute opposition.