Le Panama rompt ses relations diplomatiques avec Taïwan pour en établir avec la Chine, ont annoncé lundi à Panama, dans un communiqué commun, les autorités de la Chine et du Panama.
Le Panama devient le deuxième pays d’Amérique centrale après le Costa Rica en 2010 à rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan. Par cette annonce, le gouvernement de Panama «reconnaît qu’il n’existe qu’une seule Chine» et que «Taïwan forme une partie inaliénable du territoire chinois».
Le président panaméen Juan Carlos Varela a annoncé que la vice-présidente et ministre des Affaires étrangères du Panama Isabel de Saint Malo se trouvait à Pékin aux côtés de son homologue chinois pour formaliser le début des relations diplomatiques qui sont simultanément établies entre les deux pays.
Jusqu’alors, Panama avait des relations diplomatiques avec Taïwan, mais uniquement des relations commerciales avec la Chine. Mais l’ampleur des investissements de Pékin dans ce pays d’Amérique centrale semble avoir été le facteur déterminant dans le changement de politique du Panama.
La Chine est le second plus important utilisateur du canal de Panama après les Etats-Unis et y a fait transiter l’an passé quelque 38 millions de tonnes de marchandises, soit 18.9% du trafic. Des multinationales et des entreprises chinoises actives dans de nombreux domaines, banque, énergie, logistique, télécommunications et technologies se sont établies dans le pays ces dernières années.
Et le président panaméen a annoncé que des projets d’accords entre les deux pays allaient être étudiés, notamment dans le tourisme, le commerce, l’agriculture, les migrations, la culture et l’éducation. Après l’annonce du revirement du Panama, Taïwan, que la Chine considère comme une province rebelle, n’est plus reconnue que par 20 pays dans le monde.