L’ancien secrétaire général du PSOE, le parti socialiste ouvrier espagnol, Pedro Sanchez a remporté dimanche dernier la primaire socialiste, prenant ainsi sa revanche sept mois après avoir été écarté du parti par un coup de force des lieutenants du parti qui refusaient sa stratégie de blocage du parti populaire conservateur de Mariano Rajoy, minoritaire à l’Assemblée.
L’issue de la primaire socialiste a été des plus inattendues. Pedro Sanchez s’est imposé avec 50% des voix face à Susana Diaz, présidente de l’Andalousie, dont la candidature était soutenue par toute la hiérarchie socialiste mais qui n’a pu rassembler que 40% des votes.
Sanchez avait centré sa campagne sur les promesses de réunifier le parti, très divisé à l’heure actuelle, et de refaire du PSOE le principal parti d’opposition de gauche en Espagne.
Il était également le seul candidat du PSOE pendant la campagne des primaires socialiste à proposer une entente avec le parti anti-austérité Podemos.
Pour nombre d’analystes, le retour de Pedro Sanchez à la tête du parti socialiste marque une revanche d’une gauche plus frontale. Et surtout, il augure un avenir très nuageux pour le gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Déjà Pedro Sanchez a annoncé que son premier geste sera de demander la démission de Mariano Rajoy.
Economiste âgé de 45 ans, Pedro Sanchez avait été écarté du parti en octobre 2016 et son éviction avait permis au Premier ministre Mariano Rajoy de former enfin un gouvernement après neuf mois de crise politique. Intransigeant avec la droite au pouvoir, qui gouverne en minorité, son retour ouvre la porte en Espagne à une période politique agitée et marquée par la confrontation.