Au Maroc, quatre ans après le lancement d’un vaste programme de réhabilitation de monuments historiques dans la vieille ville de Fès, le roi Mohammed VI a pu apprécier, mardi avec le regard admiratif de la directrice de l’Unesco, Irina Bokova, le travail accompli par d’authentiques maîtres-artisans.
Le programme de restauration a concerné 27 monuments historiques qui ont été réhabilités, dont cinq Medersas, ces vieilles écoles qui, au 13ème siècle, étaient à la pointe de la science et du savoir de l’époque. Al Quaraouiyine, la fameuse université de Fès, figure parmi ces joyaux de l’architecture islamique médiévale.
Le délicat travail de restauration a été réalisé grâce à la méticulosité de grands maîtres artisans (maâlmine), qui ont restitué les précieux monuments dans leur forme initiale. « Très émue », Irina Bokova a exprimé sa « profonde admiration et son respect au Roi Mohammed VI « pour tout ce qu’il fait pour la protection et la préservation du patrimoine mondial ».
De fait, outre leur rôle de levier touristique dans la ville de Fès, ces medersas sont appelées à renouer avec leur but initial, celui de cursus consacrés à la formation des oulémas. Et une partie de la capacité d’hébergement disponible sera réservée aux étrangers commis dans le cadre de la coopération internationale.
Car, en plus de milliers d’étudiants originaires de divers autres pays d’Afrique qui poursuivent leurs études modernes au Maroc, le Royaume accueille également un grand nombre d’étudiants dans les filières islamiques et de la formation des oulémas.
Ces imams et prédicateurs, hommes et femmes, s’initient particulièrement aux fondements de l’islam modéré et ouvert tel que pratiqué au Maroc.