La Grande-Bretagne devrait connaître une période de croissance stable au cours des trois prochaines années, mais seulement si la sortie du pays de l’Union européenne se réalise en douceur, estime la Banque d’Angleterre dans un rapport publié jeudi.
La banque centrale britannique a très légèrement réduit ses prévisions de croissance pour 2017 avec un Produit Intérieur Brut qui devrait progresser de 1.9% au lieu des 2% prévus auparavant. Mais c’est pour les ménages que les temps devraient être plus difficiles.
La banque centrale britannique annonce un un retour de l’inflation cette année qui devrait culminer à 2.8% à l’automne, poussée par le recul de la livre. Ceci devrait mettre sous pression le pouvoir d’achat des Britanniques dont les salaires progressent moins vite.
Mais cette mauvaise passe ne devrait être que temporaire. La Banque a relevé ses prévisions pour les deux prochaines années avec un PIB qui resterait pratiquement sur le même rythme avec 1.7% et 1.8% attendus respectivement en 2018 et en 2019 au lieu de la nette décélération qui était prévue jusqu’à présent. Un recul de l’inflation et une hausse des salaires sont attendus dès l’an prochain.
La Banque d’Angleterre publie son rapport à moins d’un mois des élections au Royaume-Uni. Si le rapport de la Banque centrale britannique est relativement optimiste, c’est uniquement à la condition que le Brexit ne provoque pas de « rupture ». C’est-à-dire dans l’hypothèse où Londres parvient à négocier un accord commercial avec Bruxelles, et que la période de transition qui s’en suivra permettra d’éviter des perturbations majeures pour les entreprises.