Le candidat du mouvement français «En Marche» à la présidentielle, Emmanuel Macron a déclaré sur BFMTV, qu’il aura «beaucoup d’exigences» à l’égard du Qatar et de l’Arabie saoudite en termes de politique internationale, promettant de mettre «fin aux accords qui favorisent le Qatar en France».
Emmanuel Macron a particulièrement mis en avant la complaisance que la France a eue envers le Qatar, en particulier durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
C’est en effet en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, dont François Fillon, également candidat à la présidentielle, était Premier ministre, qu’a été modifiée et élargie une convention fiscale qui permet au Qatar et à ses entités publiques (banque centrale, institutions financières publiques, …), qui sont d’importants investisseurs immobiliers en France, d’être exonérés d’impôt sur leurs plus-values immobilières et leurs gains en capital réalisés dans l’Hexagone.
Cette convention permet aussi aux Qataris installés en France de ne pas payer l’impôt sur la fortune sur « les biens situés hors de France pour une période de cinq ans après qu’il est devenu résident français.
Selon un rapport parlementaire, les investissements du Qatar en France s’élèvent à 12 milliards d’euros et son patrimoine immobilier à plus de 3 milliards d’euros.
Le changement de ton qu’Emmanuel Macron entend imposer dans les relations entre la France et les pays du Golfe a en ligne de mire une plus grande transparence quant aux rôles que les monarchies du Golfe exercent dans le financement ou dans les actions qu’ils peuvent conduire à l’égard de groupement terroristes qui sont les ennemis de la France.
Tous les autres « grands » candidats à la présidentielle française, François Fillon de Les Républicains, Marine le Pen du Front national, jean-Luc Mélenchon de La France insoumise et Benoît Hamon du Parti socialiste souhaitent également une révision des relations entre la France et les monarchies sunnites du Golfe.